Art public: Un vecteur de transformation urbaine et sociale.

L’engagement des grandes villes dans l’art urbain est un phénomène qui ne cesse de s’intensifier. Qu’il s’agisse de fresques murales géantes, de sculptures monumentales ou d’installations éphémères, l’art se présente comme un marqueur culturel, un outil de cohésion sociale. Ces réalisations peuvent agir sur leur environnement! Elles restent comme un témoin silencieux mais imposant, à la fois de l’histoire mais aussi de l’identité ré-enchantée des zones urbaines. Pourquoi ?

 

Parce que l’esthétique urbaine est un moteur de revitalisation.

 

Le programme « Percent for the Art » a commencé à NYC en 1982: 1% des projets de construction financés par la ville devait être alloué à une œuvre d’art public. Des centaines d’artistes de tous horizons et tous médias confondus ont travaillé sur des œuvres reflétant la diversité de la ville et lui donnant un visage toujours nouveau.

C’est aussi l’exemple de la transformation de Bushwick à Brooklyn (photo ci-contre), autrefois un quartier industriel en déclin, devenu aujourd’hui une véritable galerie à ciel ouvert teinté de mille couleurs grâce à des initiatives comme le Bushwick Collective

 

Parce que l’art est témoin d’une identité culturelle.

 

Les fresques murales de Mexico, influencées par Diego Rivera, artiste engagé, les messages politiques de Banksy, sont porteurs des luttes sociales et des idéaux défendus par les artistes. A Barcelone, les œuvres architecturales d’El Gaudi suffisent à évoquer l’esthétique de la ville.

 

Parce que l’art apporte de la cohésion sociale.

 

Des programmes comme le Mural Arts à Philadelphie reposent sur un principe participatif qui implique les communautés locales dans la réalisation des oeuvres, comme le Summer kaléidoscope réalisé en 2015 dans le centre de la ville. Lien social et sentiment d’appartenance sont au centre du sujet. L’art incarne l’identité même du quartier, devient visible de tous et libre d’accès. Il a le pouvoir de ré-enchanter les centres urbains, et de porter la singularité d’un lieu et l’identité des communautés qui les composent. 

 

Grâce à ses partenaires choisis, Nathalie Chapuis intervient dans l’espace public à travers de multiples supports (bâches imprimées, réalisations en peinture, réemploi de matériaux bruts, etc) afin de réinventer l’identité du lieu par les formes et les couleurs.